The Island(e)

Publié le par Louis

The Island(e)

Un but de plus et on aurait vu une pluie de tweets footix s’abattre sur internet se félicitant du set passé par les Français aux Islandais. Heureusement, les Bleus se sont arrêtés à cinq buts marqués. Et même s’il reste des choses à revoir, c’est déjà pas mal.

Pour ce quart de finale, Didier Deschamps avait choisi de repartir avec le même système qui avait pris le dessus sur l’Irlande durant la seconde période du match de la semaine dernière. Un 4-2-3-1 dans lequel « Big Sam » Umtiti – qui est passé dans l’esprit de Deschamps de « joueur Ligue 1 » à « Top player européen » en un transfert et sans jouer un match - et Moussa Sissoko prenaient respectivement les places d’Adil Rami et Kingsley Coman. En face, la seule analyse pertinente de la compo islandaise sera faite par ta copine qui ne pige rien au foot : « Ah c’est marrant leurs noms finissent tous par « son », MDR ! ».

Si les supporters islandais sont présents en tribune et s’occupent de mettre l’ambiance, avec leur désormais connu clapping capable de réveiller un volcan sur leur île, les joueurs paraissent absents sur le pré. En même temps, les Bleus, sur la lignée de leur match face à l’Irlande, sont déchainés. Antoine Griezmann, en fin connaisseur de Football Manager, maitrise son rôle d’attaquant de soutien / tetraquista / mentalité offensive / passer dans les espaces / jouer plus court à la perfection. Devant, Giroud continue de nous faire kiffer une sextape que l’on n’a pas encore vue. A droite, Moussa Sissoko épate, et vient nous rappeler que le remplaçant d’un relégué de Premier League est l’un des meilleurs milieux français, clin d’œil au niveau de la Ligue 1.

C’est donc rapidement et logiquement que les Bleus ouvrent le score, quand Olivier Giroud glisse le ballon sous les jambes du gardien islandais sur une ouverture de Matuidi et sa Blaisance technique. Quelques secondes plus tard, Paul l’habile Pogba lui répond en claquant une puissante tête au ras du poteau sur un corner de Grizzi. France 2, Islande 0. Jésus 1, Mahomet 1.

Nous ne pouvions pas ne pas dédier quelques lignes au chef d’œuvre offert par Matuidi après les deux buts français. Après un festival de Payet sur la gauche de la surface islandaise, le Parisien arme sa frappe suite au centre de ce dernier. Le timing et l’équilibre sont parfaits, le pied droit de Blaizou frappe le cuir à hauteur de hanches, tandis que le ballon vient à l’instant de passer dans ma rue.

Ensuite, les occasions s’enchainent face à des adversaires impuissants. Toutes sont dangereuses, presque toutes finissent au fond. 41ème minute, Payet croise sa frappe du pied gauche à ras de terre pour tromper une troisième fois la vigilance d’Halldorson. Puis Griezmann sur un magnifique piqué (coucou Gérard) pour lober le portier ennemi porte le score à 4-0 à la pause. A noter une somptueuse passe décisive d’Olivier Giroud, décidemment dans un grand soir, d’une lumineuse talonnade. Giroud phare.

La deuxième mi-temps permet à Didier Deschamps de gérer, notamment les éventuelles suspensions pour la demie. La Kos’ – toujours impérial – et Giroud sortent en héros, laissant place à Mangala et Gignac. Une entrée décevante du Tigre, concomitante à la réduction du score adverse par Sigthorsson, laissant les Canaris bées.Heureusement la réaction des Bleus ne se fait pas attendre. Juste avant de céder sa place, Olivier Giroud place sa tête sur un délice de coup franc de Dimitri Payet.

L’heure de jeu passée, le spectacle s’éteint délicatement, les Français se relâchent. Une énorme parade de Lloris sur une tête de Sightorsson vient rappeler à Mandanda pourquoi il ne signe qu'à Crystal Palace. Finalement, une dernière offensive islandaise permet à Bjarnason de décroiser sa tête et tromper une seconde fois le portier niçois.

En bref, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas autant pris son pied devant un match de la France. Si la défense n’a pas été 100% rassurante, avec un Evra aux pâquerettes sur les deux buts islandais, le collectif a assuré, en témoigne de jolis buts en première mi-temps. De quoi s’inspirer avant la revanche face à notre bête noire allemande. Et on ne parle pas de Barbara Feltus.

Publié dans Euro 2016, EdF

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article