La revanche

Publié le par Louis

Photo synthèse

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Hier, l’Italie nous a offert une démonstration de football face au tenant du titre espagnol. Terrassés par le génie de Conte, les joueurs de la Roja se sont montrés impuissants face au schéma tactique de la Squadra Azzura. Décevoir les supporters ibériques, Conte adore.

Dès l’entame de match, les Italiens prennent le dessus physiquement, tactiquement et techniquement sur leurs adversaires. Le mileu De Rossi – Parolo – Giaccherini mange les timides Iniesta et Fabregas. Sur les ailes, les véloces De Siglio et Florenzi exploitent parfaitement les espaces, tandis que le pressing d’Eder et Pellè fonctionne à merveille. Derrière, la triplette Barzagli – Bonucci – Chiellini rassure parfaitement un Buffon gentiment amusé par Salvatore Sirigu lors du dernier match de la Squadra : prendre la place du bouffon à la place du Buffon.

Les situations chaudes s’enchaînent devant la cage de De Gea jusqu’à ce coup franc d’Eder à la 32ème minute de jeu. Le portier de Manchester United traine pour placer son mur et se fait surprendre par la puissance du coup de pied de l’attaquant de l’Inter Milan. Champ de bataille devant les buts espagnols suite au ballon relâché par David. La der d’Eder. Giorgio, en bon Moroder des surfaces, surgit pour ouvrir le score en faveur de l’Italie. Les supporters italiens venus au Stade de France sont en fusion.

Dans les minutes suivantes, les espagnols ne réagissent pourtant pas. Le tiki-taka ne fonctionne plus face à la rigueur tactique imposée par Antonio Conte. Sans quelques parades salvatrices de De Gea, plutôt Grande Ecole qu’IUT sur cette fin de période, l’Espagne ne serait pas en vie. Giaccherini voit ainsi sa tentative repoussée juste avant la mi-temps.

La pause aurait dû être réparatrice pour les Espagnols. Mais Del Bosque ne prend pas le problème à la racine. Il ne modifie pas sa feuille tactique et ne branche pas ses joueurs avec son discours. De retour sur la pelouse, les techniciens ibériques sont pris dans la forêt de jambes des milieux italiens, plus solides (voir la photo synthèse), et jamais aussi durs que lorsque le ballon se trouve dans les pieds adverses. George Tron(c).

A l’image de leur équipe impuissante, la charnière centrale de la Roja s’étiole et commet de plus en plus de fautes idiotes. Piqué au vif, le futur-ex de Madame jeu de mots bloque violemment Eder dans sa course vers le but à l’heure de jeu. Rien selon l’arbitre. Meurtre selon les Italiens. Attentat selon Conte. Gradation.

L’Espagne affiche alors toute son impuissance. Les rentrées d’Insigne et de Thiago Motta font du bien à la sélection italienne alors que Del Bosque multiplie les décisions incompréhensibles et les changements inutiles, à l’image d’Aduriz rentré à la mi-temps puis sorti à 10 minutes de la fin. Un peu comme ta copine qui change trois fois de débardeur en une après-midi pendant les vacances d’été. Mystère non encore élucidé. Iniesta sur une limpide reprise de volée puis Piqué à la retombée du ballon aux six mètres mettent Buffon à l’épreuve, mais l’éternel portier italien assure.

Dans le temps additionnel, Pellè (mettez de la Biafine) tue tout suspens comme face à la Belgique d’une reprise à bout portant fusillant De Gea. Avec sa gueule de prince charmant et sa coiffure gominée, l’avant-centre des Saints assure à l’Italie une fin dramatique, arrivant deus ex machina tel un ange pour conclure un show exceptionnel de son équipe. Le Bachelor.

Finalement, la Squadra Azzura se qualifie pour les quarts de finale et sort de manière magistrale les Espagnols, en manque total d’imagination ce lundi. Et ce grâce à une leçon tactique donnée par Antonio Conte et son 3-5-2 bien huilé. De quoi faire réfléchir Lolo pour la saison prochaine. Ou pas.

Publié dans Euro 2016

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